Perou

du 30 novembre au 28 décembre

	Voici Lima. Un grand changement avec le Chili, plus pauvre, plus de touristes, plus de voleurs. Marie-Elise se fera arracher son porte-monnaie quelques jours plus tard.
Une communauté d'anciens esclaves africains vivants à El Carmen, près de Chincha, voilà de quoi attiser notre curiosité. Nous allons passer 4 nuits dans une famille vivant pour et par la musique, la famille "Ballumbrosio". Connus à travers tout le pays, de nombreux Péruviens viennent passer une heure chez eux pour voir et entendre cette musique venue d'ailleurs.
	Les hommes accompagnent les danseuses aux percussions. Devinez donc l'instrument utilisé par ce jeune garçon...
Qui dit esclaves, dit "employeurs". C'est dans une superbe hacienda installée sur près de 13'000 hectares que vivaient les propriétaires. Un tunnel de deux kilomètres avait été creusé afin de faire rentrer discrètement dans la propriété près de 800 esclaves venus d'Angola Quelques souvenirs de cette époque tel que ce magnifique billard datant de 1688, venu tout droit d'Espagne, ou plus dérangeant, quelques fers pour marquer les esclaves.
	La petite chapelle attenante à l'hacienda...
	Voici enfin les Andes. De la ville d'Arequipa, nous prenons une excursion combinant un peu de visite et trois jours de marche dans le canyon du Colca. Une vigogne (vicuña) pour nous faire comprendre qu'ici on est haut: 4'900 mètres d'altitude! Le soufle devient court...
	Ça y est, il n'y a qu'à voir les costumes pour comprendre qu'on est arrivé à destination.
	On profite d'être touriste pour faire une petite photo souvenir.
	Les condors, un des buts de l'excursion, nous ont gratifiés de plusieurs passages au dessus de nos têtes. Dommage que notre appareil n'ait pas de zoom. Mesurant jusqu'à 2,8 mètres d'envergure, c'est le plus lourd oiseau volant.
	Les spectateurs étaient nombreux à les attendre. La Cruz del Condor porte bien son nom et attire de nombreux touristes, parfois déçus...
	Voici le canyon du Colca, un des plus profond du monde. Notre marche débute par une descente de 1'200 mètres afin de passer de l'autre coté. Une journée de marche le deuxième jour pour visiter des villages qui nous semblent coupés du monde, et un levé le troisième jour à 2h30 du matin pour remonter 1'200 mètres avant le lever du soleil. Dur, dur...
	Coupé du monde, coupé du monde, pas tant que ça ! Cinq heures de mules pour atteindre la route la plus proche, mais grace aux panneaux solaires, ce village bénéficie de la télévision et même d'internet !
	Changement de décors, on arrive à Cusco. Capitale de l'empire Inca, cette ville garde de splendides traces de cette époque. Admirez ce superbe assemblage de pierre. On aurait pu envisager de faire plus simple ! De près, l'oeil ne voit pas la moindre imperfection dans l'ajustement. Quelques dizièmes de milimètres tout au plus. Tout simplement incroyable !
	La mème chose avec des pierres pesants jusqu'à 300 tonnes pour les plus grosses. Ça laisse songeur...
	L'Abbaye de Coricancha, une superbe abbaye construite sans vergogne sur la base d'une construction inca. Un mélange de style dangereux: Lors du dernier tremblement de terre, la moitié de la "rajouture" s'est effondrée, tandis que la base inca n'a pas bougé d'un poil.
	Une journée de visite dans la vallée sacrée à la découverte de sites majestueux. On ne met pas de photos pour ne pas trop vous souler.
	Voici le moment tant attendu: Le célèbre "inca trail". Trois jours de marche par une ancienne route inca passant par plusieurs ruines pour rejoindre le célèbre Machu Picchu.
A l'arrivée du col de Warmiwañusca à 4'198 mètres d'altitude, nous avons dans l'ordre: Marie-Elise suivit comme son ombre par son fidèle coéquipier, et en troisième position, Tom, un jeune Américain, qui seul n'aura pas été détaché, malgré quelques terribles attaques lancées dès les premiers lacets. Certains attardés perdront jusqu'à 2 heures sur cette étape.
	Une mention spéciale pour les porteurs, infatigables quelque soit la charge portée. Partants après tout le monde, ils doivent arriver premiers, de manière à préparer le camp et la nourriture avant notre arrivée. On peut vous dire qu'après les avoir vu, on avait plus envie de se plaindre de notre sac à dos !
	9 porteurs et un guide pour 9 "trekkers". Cela peut sembler beaucoup, mais quand on voit la quantité de matériel transporté, et la qualité de la nourriture, on fini par comprendre.
	Le troisième jour, le mauvais temps semble s´établir. Le brouillard cache toute la vallée, et nous appréhendons un peu pour l'arrivée de demain.
Chance ! Contre toute attente, nous atteignons enfin le Machu Picchu sous le soleil. La plus belle journée depuis des semaines. Le site est splendide et y arriver au petit matin est un moment magique. Quelques heures plus tard, l'arrivée massive des visiteurs rend la visite nettement plus pénible. Entièrement construite en granite il y a près de 700 ans, cette citadelle n'a miraculeusement jamais été découverte par les Espagnols. Plusieurs hypothèses circulent sur la cause de cette non-découverte. Une des plus plausibles serait que la cité était déserte lors de l'invasion espagnole, suite à une épidemie. Cachée par la végétation pendant plusieurs centaines d'années, il a fallu attendre 1901 pour qu'un agriculteur redécouvre cet endroit. A l'heure actuelle, aucune route ne rejoint encore cet endroit. Seul le train permet de rejoindre la ville la plus proche
	Surplombant le Machu Picchu, une montagne accueille d'autres ruines. Le chemin d'accès est tout simplement allucinant.
	Et la vue sur la vallée, tout autant...
	Nous arrivons à Puno, sur les rives du lac Titicaca, la veille de Noël. Petit cirage de chaussures nécessaire en vue du 25 décembre.
	Pour les affamés que nous sommes, poulet-frites pour le repas suivit de délicieux jus de fruits.
	Nous profitons d'être à Puno pour faire une petite excursion sur les îles flottantes de Uros Des tribus qui, pour échapper à toute influence, se sont réfugiées il y a plusieurs centaines d'années sur des îles flottantes construites en roseaux. Une couche fraîche posée par dessus pour remplacer les couches pourries du dessous, et le tour est joué...
	De même, les embarcations sont construites pour quelques mois. Dès qu'elles sont trop pourries, on recommence.
Voilà, c'est tout pour le Pérou, nous quittons ce bien charmant pays pour son voisin, la Bolivie.