La Namibie

du 4 au 21 avril 2004

Notre arrivée tôt le matin dans la capitale, Windhoek, 1'700 m d'altitude, nous laisse un peu perplexe. Nous avons l'impression d'être quelque part en Europe, mais en aucun cas en Afrique. Des centres commerciaux rutilants, des rues piètonnes peuplées par une foule incroyablement moderne et élégante. Pas une personne qui ne soit parfumée. Des tenues vestimentaires qui nous font passer pour des agriculteurs de passage en ville...
	La ville est constituée d'innombrables collines et il n'y a pas besoin d'aller bien loin pour se retrouver en pleine nature. De magnifiques aloès décorent les environs.
Nous sommes restés une dizaine de jours à Windhoek, dans un petit appartement. Petit à petit, nous commençons à apercevoir des mondes parallèles. Les riches ont leurs quartiers, les Noirs vivent ailleurs, à 5 km de la ville, dans une banlieue appelée Katutura. Là, point de blanc, mais un incroyable mélange de cultures et d'ethnies. L'Afrique de demain en pleine fabrication...
	Un varan rencontré sur la route. Une viande délicieuse qui ne finira pas dans notre assiette (Cette fois-ci).
Nous voici à Swakopmund, une ville on ne peut plus allemande. Les traces des premiers colons sont inscrites sur chaque batiment. Un climat étonnant nous accueil: Le bord de mer enveloppe la ville d'un crachin glacial et le contraste avec le désert tout proche est impressionant.
	La Skeleton Coast, ou côte des squelettes, est l'un des territoires les plus arides et inhospitaliers du monde. Les naufragés qui étaient jetés sur cette côte de 600 km ne pouvaient pas survivre.	Nous avons fait une longue marche le long de la mer, ponctuées de cadavre d'otarie. Rassurant...
	Walvis Bay, ville portuaire se situant à 30 km de Swakopmund, illustre le fait que l'homme peut transformer tout se qu'il touche, et faire d'un désert un lieu de résidence on ne peut plus chic. Point de végétation à quelques dizaines de mètres de ces maisons.
	De très nombreuses routes ne sont pas goudronnées, mais on y roule mieux et plus vite que sur n'importe quelle route mozambicaine bitumée... Mais prudence tout de même, en 350 km, nous n'avons croisé qu'une fois des véhicules.
	Les paysages sont de toute beauté, et on ne s'en lasse jamais.
	Si, si, on vous assure...
Nous voici arrivé à Sossuvlei, le site le plus couru de Namibie. Un désert de dune qui compte parmi les plus belles et plus grandes du monde. Celle-ci mesure plus de 200 mètres de haut, et en agrandissant cette photo, vous pouvez apercevoir une demi-douzaine de personnes au sommet. C'est vraiment impressionnant !
	Une petite marche supplémentaire nous amène à Dead Vlei, un endroit absolument magique perdu au milieu des dunes. Hélas, il est bien difficile à un appareil photo de transmettre ce que nous ressentons en cet endroit.
A cinquante kilomètres de là, le Sesriem Canyon, long de 21 km et profond de 30 mètres, nous offre sa fraicheur bienvenue après tant d'aridité.
	Dernière étape avant la frontière Sud Africaine, le Fish River Canyon nous attend depuis quelques millions d'années. Le deuxième plus grand canyon du monde, 160 km de long, jusqu'à 27 km de large, et 550 m de profondeur. C'est tellement grand, que l'on a pas trouvé une photo qui restitue ce que nous avons vu.
Une photo d'un des rares habitants de cette région. Un Nama aux traits caractéristiques, qui ne les font ressembler à personne d'autre.
Un petit mot encore sur les San, peuplants ces régions désertiques ("Les dieux sont tombés sur la tête", pour ceux qui ont de la culture...). Connu aussi sous le nom de Bochimans, ils furent les premiers habitants de l'Afrique australe qu'ils occupent depuis plus de 30'000 ans. Malheureusement resté à l'âge de la pierre, il n'ont pas pus résister aux nouveaux arrivants et ont été progressivement chassés de leurs terres ancestrales. On assiste actuellement à leur intégration forcée: la mendicité et l'alcoolisme sont le visage qu'ils montrent au monde d'aujourd'hui. C'est triste ! Mais y avait-il une solution ?
Pour conclure, ce pays nous laisse des images magnifiques dans la tête. Des contrastes étonnants entre des villes incroyablement modernes et des immensités sans limites. Un pays superbe pour celui qui recherche la nature tout en souhaitant préserver son confort.