Bolivie

du 28 décembre 2004 au 21 janvier 2005

Incontestablement un des pays les plus pauvres de l'Amérique du Sud, également un des plus typés avec une population à très forte majorité indienne.
	Nous voici arrivé en Bolivie, à Copacabana, charmante petite ville "balnéaire" située à 3'820 mètre d'altitude. On y a passé le 31 décembre et profité de faire un petit tour en pédalo sur le lac Titicaca. Un lac de 230 kilomètre de long, considéré comme le lac navigable le plus haut du monde. Plein de gros 4x4 boliviens, venu de La Paz pour passer les fêtes de fin d'année.
	Sortie de l'église lors d'une cérémonie de mariage. Quelle ambiance !
Après une excursion sur l'île du Soleil, lieu de naissance du soleil dans la mythologie inca, nous partons pour la capitale, La Paz, ville un peu en pente (800 mètre de dénivelé entre le bas et le haut de la cité). Nous en profitons pour nous faire refaire un vaccin contre la fièvre jaune, gratuit ici.
	Quelques mouvements sociaux, quelques grèves, nous voici immobilisés à La Paz, enfin, pas tant que ça !
	Un dernier trek à partir de la charmante petite ville de Sorata. Un guide, une mule, et c'est partit pour 5 jours. Coût de l'opération: 140 francs suisses, y compris la location de la tente, la nourriture et le pourboire. Qui dit mieux ?
	Las, le deuxième jour, notre guide a le moral qui flanche un peu. Il faut dire que sa tente est partie en éclats de rires pendant la nuit, et qu'il y avait pas mal de litres d'eau dans son sac de couchage. On décide donc de passer la nuit suivante chez son père, dans un petit village voisin.
	Marie-Elise décide de mettre la main à la pâte. Derrière, vous pouvez apercevoir notre lit. Un système très simple: Une pile d'une dizaine de couvertures, et c'est à vous de choisir à quel niveau vous voulez dormir, selon la température du moment.
	Nous voici enfin arrivé à destination, à 5'038 mètres d'altitude. On n'en revient pas encore ! Le temps tournant au vinaigre, et Marie-Elise préférant un bon lit à une dernière nuit sous tente, nous décidons de sauter une étape et de rentrer le même jour. 3'200 mètres de dénivelé dans la même journée, on arrive sur les rotules...
	Ramassage des ordures à Sorata. Admirez la cloche et le siflet de notre ami, très fier. Ici, c'est les gens qui lui apporte les ordures dans son beau camion. Quel civisme !
	Suite à de nouveaux mouvements de grèves, on reste bloqué quelques jours, tous les transports étant coupés. Quand enfin la situation se normalise, c'est la nature qui s'y met. Cette fois, c'est Pierre qui met la main à la pâte...
	Cimetière de train à Uyuni. Des dizaines et des dizaines de locomotives abandonnées, rouillants au soleil. Un spectacle bien insolite dans ces paysages désertiques.
	But de l'étape, le Salar d'Uyuni. La plus grande étandue de sel du monde. 12'000 kilomètres carrés, sur une épaisseur de 7 à 15 mètres. Près de 20 mètres cubes de sel pour chaque habitants de la planète, vous pouvez seulement forcer sur la salière !
	Autant vous dire que les carrosseries des voitures souffrent un peu. Surtout lors de la saisons des pluies, où une dizaine de centimètres de saumures recouvrent toute l'étendue.
	Au centre, une "île" parsemée de cactus géants. Le plus grand atteint plus de 12 mètres.
Quelques petites difficultés lors de notre départ d'Uyuni. Tout les bus étants complets, il a fallu insister un peu pour finalement trouver deux places dans deux bus différents, qui évidement n'allaient pas vraiment dans la même direction. On a fini par se retrouver à l'arrivée !
Question pour un champion, le nom d'une ville. Ville fondée en 1545, elle est, à 4'070 mètre d'altitude, toujours considérée comme la ville la plus élevée du monde. Elle fut la plus grande et la plus riche des villes d'Amérique Latine. Elle fut même, au 16ème siècle, plus peuplée que Londre ou Paris, avec 150'000 habitants. Elle finança l'économie espagnole et son train de vie faramineux pendant plus de deux siècles. Célèbre pour ses mines, près de 8 millions d'Indiens et d'Africains y sont morts au travail entre 1545 et 1825. Aucun chiffre précis, mais on estime à 60'000 tonnes l'argent extrait de la colline qui lui a valu sa célébrité. Trouvé ? Pas trouvé ? C'est pourtant facile ! Potosi, ça vous dit rien ? Ben, à nous non plus ça ne nous disait rien, pour rien vous cacher...
	Ce qui est sûr, c'est que les mines y sont encore exploitées dans des conditions digne du moyen âge. Espérance de vie à compter du premier jour d'entrée dans la mine:10 à 15 ans, après, on meure de silicose Ils sont 8'000 dont 1'000 enfants à y travailler chaque jours ! Nous avons eu l'occasion de visiter une de ces mines. C'est le genre de chose que l'on n'oublie pas...
Voilà, c'est tout pour la Bolivie. On prend le bus pour l'Argentine via le Paraguay. 50 heures de trajet en trois jours, on se réjouit !